jeudi 15 mai 2014

Eprac J1

Toujours installé dans ma chambre aux soins intensifs, le personnel de jour vient se présenter en début de quart vers 7h30. On m'apprend que j'aurai une radiographie à passer dès qu'ils auront de la place (généralement l'après-midi) et que par la suite un médecin passera me voir. Chaque membre du personnel me confie être surpris de comment je parle bien et de comment je ne suis pas enflé. Personnellement, je me trouve dur à comprendre et enflé comme un écureuil mais bon, eux ont de quoi pour comparer. Je les informe que c'est peut-être dû à la nouvelle technologie dans ma bouche...ou au fait que je sois un patient exceptionnel! Ma face du lendemain de la chirurgie:



Vers 8h l'infirmière m'apporta 4-5 pilules. Je peux donc boire? Enfin!!! Ça peut paraître simple comme ça mais il était vraiment difficile pour moi de savoir si j'étais capable de les avaler. Je prit quand même ma chance. J'ai dû ouvrir ma bouche pour que l'infirmière vérifie car je n'étais pas certain. Ça avait fonctionné! Tout cela est dû à l'appareil au palais qui change complètement  le feeling de ce qui se passe dans notre bouche.

Vers 8h30 je reçois mon déjeuner: un jus de pomme et un Ensure au café, dans le deux cas dans un format qu'en temps normal j'aurais prit en une seule gorgée chaque. Dans mon état, j'ai dû le faire en 10-15. C'était si bon enfin de pouvoir boire quelque chose. Il faut dire que je n'avais ni mangé ni bu quoi que ce soit depuis dimanche soir minuit et on était rendu mardi matin.Voici donc mon copieux déjeuner:


Tout de suite après le déjeuner, la radiographie appelle pour me dire qu'ils sont prêts à me recevoir. Un préposé arrive à ma chambre avec une chaise roulante pour effectuer mon transport. On parcourt quelques corridors et il me laisse au bon endroit en disant que ça ne sera pas long et que quelqu'un viendra me chercher quand j'aurai fini. Effectivement, deux minutes et les filles de la radiologie poussent ma chaise à l'intérieur de la salle. Je me lève alors et elles prennent deux radiographie; une panoramique (l'appareil tourne autour de moi) et une autre de profil. Je rembarque dans ma chaise et on me sort dans le corridor. Deux minutes et un autre préposé m'indique qu'il est là pour me reconduire à ma chambre.

Je désire à ce moment-ci prendre le temps de remercier l'ensemble du personnel de l'hôpital Pierre-Le Gardeur pour l'ensemble des soins et du traitement que j'y ai reçu. Absolument chaque employé que j'y ai rencontré a été on ne peut plus professionnel et respectueux envers moi. Un vrai traitement VIP de rock star! Mention spéciale au quart de soir qui était une coche au dessus d'excellent. Je leur ai d'ailleurs laissé un petit mot en quittant. 

J'ai aussi énormément apprécié ma chambre privée aux soins intensifs intermédiaires avec salle de bain privé (et même une douche). C'était un peu comme à l’hôtel, avec une sonnette pour que le room service arrive rapidement!  Voici un aperçu de ma chambre:



Vers 10h j'ai eu l'autorisation d'enlever la pince au bout du doigt qui calcule l'oxygénation dans notre sang. Ça semble anodin mais c'était vraiment gossant ce truc quand tu l'as depuis près de 24h. J'avais beau le changer de doigt de temps en temps, j'étais bien content quand j'ai eu le ok pour l'enlever.

Au courant de l'avant-midi, l'infirmière m'apporte un rince-bouche pour me gargariser avec une immense seringue pour aller porter le tout (et surtout la bonne mesure) dans ma bouche. Je doit le faire aux deux heures en plus d'appliquer un vaporisateur nasal. 

Vient ensuite le diner, encore une fois livré pile à l'heure, et chaud en plus! Je l'ai même laissé refroidir un peu dans mon cas. Au menu: bouillon de boeuf, ensure chocolat et jus de pomme. Une photo pour vous faire saliver:


Passé le diner il me restait juste à attendre que le médecin passe me voir pour probablement me donner mon congé. Aucune idée de l'heure qu'il allait passer...Je pris donc mon mal en patience. Je donnais des nouvelles à mes proches (maintenant que je me sentais mieux), dormais un peu pour reprendre des forces suite à ma nuit difficile (réveillé aux 20-30 minutes), etc...

Vers 14h on enleva ma perfusion (soluté) mais en laissant le cathéter dans le bras, au cas où on doive m'injecter autre chose avant mon départ. 

Finalement vers 16h le médecin passa, pas mon chirurgien mais un collègue de celui-ci qui semblait bien un maxillo-facial. Au moins ce n'était pas un généraliste car ça me rassurait d'avoir le ok d'un spécialiste que tout était beau dans ma bouche, après les saignements que j'ai eu dans la nuit...Tout était beau selon lui et les 3 secondes qu'il m'a regardé alors il signa mon congé. Il me dit que je pouvais appeler mon lift! J'en profite pour commencer à m'habiller question de prendre de l'avance. Après tout, je n'étais plus branché sur aucune machine et j'avais bien hâte de porter mes vêtements. 

On me remit une prescription d'anti-douleur, d'antibiotique et de rince-bouche. Un autre feuille m'indiquait que je devrais prendre rendez-vous au bureau du chirurgien pour le vendredi suivant. Je remercia tout le personnel présent et demanda mon chemin pour sortir d'ici. Après tout, j'étais arrivé inconscient...je ne savais donc pas trop où j'étais dans l'hôpital.

Le retour pour la maison s'est bien passé, pas de nausée ou quoi que ce soit en voiture. On arrêta à la pharmacie prendre les 3 médicaments, question de les avoir si jamais la situation se dégrade. Je dois dire ici qu'à l'hôpital, je n'étais sous aucun anti-douleur. Même pas de tylenol. J'avais uniquement de la glace et ça faisait très bien la job. En terme de douleur, pour ceux qui se sont fait enlever les dents de sagesse, ça se compare (l'enflure aussi).

Finalement arrivé à la maison, un mix de content d'y être et d'inquiétude si jamais il y a quelque chose s'entremêle en moi. On dira ce qu'on voudra, l'hôpital, c'est sécurisant. Reste que je savais très bien que dans l'état que j'étais rendu, ma place était chez moi. 

La première nuit à la maison fut correcte. Je me réveillais à chaque heure pour aller changer ma glace (que je portais toujours en permanence). Commença alors une convalescence remplie de haut et de bas...mais surtout de manger mou. 

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